Pesticides: sensibiliser sans culpabiliser ?

Cette question à été débattue lors de l’école-acteurs du 15 juin 2017.

La sensibilisation ou la conscientisation est nécessaire à l’action. Mais la prise de conscience d’une situation, d’un problème ne suffit pas à déclencher l’action. Les raisons les plus couramment avancées sont liées à des déficits de connaissances (« je ne sais pas faire »)  ou de moyens (« je n’ai pas les moyens de faire »). Mais d’autres facteurs empêchant l’action ont été aussi identifiés. La réalité peut être trop incertaine, trop complexe, trop déstabilisante pour permettre l’action.

Par exemple, les campagnes de sensibilisation peuvent avoir pour effet de créer de l’anxiété et de provoquer l’incapacité d’agir ou, encore, de faire en sorte que les personnes cherchent des causes extérieures et se sentent peu concernées.

Les agriculteurs se sentent montrés du doigt et désignés comme seul coupables de la pollution. Cette situation engendre un sentiment d’injustice (c’est bien un système de production global, accepté par tous, qui a favorisé l’utilisation des pesticides), des positions de défense corporatiste et empêche l’acceptation de la situation, telle qu’elle est. Cette acceptation (ce qui est, est) est le premier point de l’action.

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